25 février 2013

Mexico D.F. la volcanique

    La ville de Mexico D.F., ou Distrito Federal, est la capitale du pays et s'étend sur un plateau à 2250 mètres d'altitude par rapport au niveau de la mer.
C'est actuellement la 3ème plus grande ville au monde après Tokyo et New-York, mais la deuxième en terme d'aire urbaine avec ses près de 27 millions d'habitants.

Bien que beaucoup de personnes pensent Mexico D.F. est sous développée et dangereuse, j'ai plutôt eu l'impression de me balader dans une ville moderne et sécurisée. Essayons d'analyser pourquoi...

Cette mégalopole, centre politique et culturel du pays, a beaucoup à offrir. Tout d'abord de par son passé et son histoire. Le centre historique est remarque, très vivant et vaut le détour, en particulier la "plaza Zocalo", "el templo Mayor", la Cathédrale métropolitaine, le palais des Beaux-Arts, la rue Madero et la "plaza de Alameda". Les bâtiments sont remplis d'histoire et on peut aussi analyser aisément les problèmes liés à l'instabilité du sol. Les espaces de verdure restent cependant quasi inexistants.













Il est à savoir qu'auparavant Mexico était une ville construite autour d'un lac, entourée de volcans en activités, quadrillée par de nombreuses rivières et contenait de nombreux temples. Aujourd'hui, les roches volcaniques du site universitaire de l'UNAM, inscrit au patrimoine mondial de l'humanité, et les vestiges du temple Mayor en sont les preuves du passé.




Quant aux transports, qu'il soient collectifs ou individuels, la ville agit beaucoup et tente de se mettre au vert. Le métro de Mexico, le même que celui de Paris, est très performant et dessert l'ensemble de la ville avec ses 12 lignes. Il parait même que ce serait l'un des métros des plus performants au monde...

Le "metrobús", ou bus en site propre, fonctionne aussi très bien et permet d'éviter les embouteillages aux heures de pointe avec 4 lignes au compteur.
Ou encore, pourquoi pas se balader avec "l'ecobici", très peu utilisé car les aménagements sont assez barbares, tout comme dans notre capitale, mais fonctionnent plutôt bien.
C'est le problème lorsque la voiture reste le transport principal. En effet la plupart des habitants de la capitale mexicaine naviguent en voiture. Il est alors normal aux heures de pointes de passer de longues heures bloqué dans les embouteillages. Cependant, une voie "express" aérienne très performante existe, mais payante, c'est à dire réservée pour une certaine élite. Elle est utilisée par une certaine classe sociale. Les voitures sont aussi contrôlées pour limiter le rejet de CO2, mais la pollution se ressent énormément et il est normal à Mexico d'apercevoir un nuage de pollution quotidien. L'étalement urbain augmentant à grande vitesse dans la métropole, les banlieusards sont rendus à utiliser l'automobile car les moyens de transport collectif ne s'étendent pas en périphérie.

Cependant cette métropole doit faire face aux problèmes majeurs d'une métropole des pays d'Amérique du Sud, soit : grandes différences entre classes sociales, saturation des axes routiers, insécurité, corruption, explosion démographique.

Bien entendu, ces problèmes, que l'on vive à Santa Fé (nouveau quartier huppé), ou que l'on travaille le long de "l'Avenida Reforma", se ressentent très peu comparé à ceux rencontrés dans les zones insalubres en périphérie de la ville.





Mexico, en bonne voie, doit alors élargir ses limites d'action et donner plus d'importance à sa banlieue pour limiter les contrastes.

19 février 2013

Fabulous Vegas?

     Las Vegas, mondialement célèbre pour sa vie nocturne déjantée, ses mariages éclairs et ses nombreux casinos. Mais Las Vegas peut-elle réellement être considérée comme une ville ?
Las Vegas, ou "vallée fertile" en espagnol, ancien site marécageux, est créée de toute pièce au bon milieu du désert de Mojave au Nevada, intrigue de par son fonctionnement plus que surprenant. 

Investie par la Mafia au bon milieu du 20ème siècle, des complexes hôteliers vont voir le jour et se multiplier, comme le "Flamingo", premier d'entre eux.

Avec sa prostitution effrénée et ses spectacles pour adultes, la ville va même obtenir le statut de "Sin City" ou "ville du péché".
A Las Vegas, on y va pour jouer aux casinos, dépenser de l'argent et être ébloui par sa superficialité.


Superficialité, pourquoi donc ? Tout simplement car cette ville touristique de grande renommée est en quelque sorte un parc d'attraction pour les grands, ou même pour les très grands, ou très riches plutôt. Pendant un instant, on va pouvoir voyager le long du fameux "Strip", en passant par Le Caire, Rome, Paris ou encore New-York en 15 minutes chrono, pendant un instant seulement... Après cela, retour à la réalité et à la question financière qui est bien entendu la clé du succès...
Bien sur des attractions sont présentes pour les plus jeunes comme "Excalibur", mais le principe reste le même.


Ce paradis hôtelier, mais aussi géant du shopping, concentre cependant 2 000 000 d'habitants. Mais pourquoi donc autant d'habitants ?? N'allons pas nous voiler la face..., une grande partie de la population est composée du personnel travaillant dans cette locomotive fonctionnant de lingots d'or. Locomotive qui s'essouffle même, ayant été détrônée il y a peu de temps par la ville de Macao en Chine, qui est actuellement plus rentable que Las Vegas.
Fabuleuse Las Vegas pour certains, Scandaleuse Las Vegas pour d'autres, faites vos jeux...

09 février 2013

San Francisco la montagne russe urbaine

     San Francisco, c'est en quelque sorte tout l'inverse de Los Angeles.

La ville est très dense : deuxième ville la plus densément peuplée des USA après New-York. Cela se ressent énormément autour de l'"Union square", quartier très animé. L'aire métropolitaine rassemble plus de 7 millions d'âmes (4ème métropole des USA).






Les transports en communs sont bien mis en avant avec le fameux Cable Car qui permet d'escalader les rues de la ville, mais aussi des tramways, trolleybus, bus, trains/métros. Le transport reste toutefois défaillant, très cher et ne dessert pas toutes les parties de la ville. Il reste tout de même le 3ème réseau de transport public le plus efficient des États-Unis.
C'est l'une des capitale touristique des USA avec le très célèbre Golden Gate, la prison d'Alcatraz, le Fisherman's Wharf ou le Chinatown. Autres attractions, la fameuse université Stanford et la région viticole Napa Valley, mais aussi de nombreux musées qui font la réputation de la ville (De Young Museum, San Francisco Museum of Modern Art, Exploratorium, California Palace of The Legion of Honor, Asiatic Museum, etc...).


San Francisco impressionne aussi de part son architecture atypique. La Coit Tower, la Lombard Street et les maisons victoriennes colorées en sont les principales attractions. Les rues en pentes de San Francisco, connues du monde entier, rendent cette ville unique au monde. Cependant suite aux séismes et aux incendies survenus, de nombreux bâtiments ont été détruits ce qui rend la plupart des bâtiments de la ville assez récents. Les styles les plus utilisés sont de type Beaux-Arts et Art Déco.










San Francisco, coeur de la Silicon Valley, à Palo Alto exactement. Les "cerveaux" du monde entier y sont présents, et les industries de pointes y sont toutes réunies : Apple, Google, Adobe ou Facebook, ainsi que des industries textiles comme Levi Strauss & Co.


Ville "ouverte", cœur aussi du mouvement hippie, du "Flower Power", de l'émancipation et de la lutte homosexuelle, celle ville surprend de part ses quartiers colorés chargés d'histoire.

Ville ultra sportive avec des équipes de talent en football américain, baseball, basketball, et ville d'arrivée des plus grandes frégates.

Cependant, tout comme Los Angeles, les problèmes phares de l'immigration et des contrastes socio-économique se ressentent énormément et il est très facile à San Francisco de rencontrer des sans abris, ou "homeless", faisant partie aujourd'hui du folklore de la ville.

San Francisco face aux problèmes d'une ville américaine typique, tout en étant structurellement atypique.

02 février 2013

L.A. ville tentaculaire

     Qu'est-ce que Los Angeles ? une métropole ?  mégapole ? communauté de ville ? conurbation ? Hélas il est très difficile de le savoir...
En effet, à Los Angeles, je me suis plus senti dans un réseau de villes jumelées les unes aux autres et il serait surréaliste de dire que cette ville est compacte, unie et exemplaire en terme de développement urbanistique...

Mais pourquoi donc ?
Los Angeles, ville pieuvre au tissu urbain gigantesque, étalée, de très faible densité à l'opposé du système de compacité, basée sur le capitalisme et l'expansion en masse de l'automobile. Quelle est donc la réelle limite de cette métropole ?

L.A., comme on la nomme bien souvent, "Les Anges" en espagnol, compte seulement 4 millions d'habitants, et son aire urbaine, ou plutôt sa conurbation, composée d'une multitude de villes compte 19 millions d'habitants ce qui en fait tout simplement la 2ème plus grande ville des USA.


De là se situe tout le problème...
Chaque aire urbaine fonctionne "quasi" de façon autonome, c'est à dire avec ses propres pouvoirs publics et ses propres fonds. Les contrastes sont alors immenses !

En l'espace de 1h30 de route il vous est possible de traverser près de 7 mondes différents, comment faire ? 
Partez du Downtown L.A., quartier d'affaire composé de gratte-ciels et vraiment sans intérêt la nuit tombée (tout comme la Défense à Paris), mis à part le nouveau "Walt Disney Concert Hall" signé Frank Gehry.  Passons ensuite par Holywood pour se sentir un instant pousser des ailes et plonger dans la superficialité avant de rejoindre Beverly Hills et Melrose, qui peuvent être classifiés de ghettos urbains ou de "gated communities" tellement les contrastes sont surprenants. Puis on retombe à la réalité en arrivant du côté de Culver City et les problèmes frappants de l'immigration, avant de rejoindre les plages de Santa Monica, nouveau quartier chic réservé aux familles aisées, tout proche des plages de Venice Beach abritant une population hippie et alternative.















Le tissu urbain est donc développé de manière chaotique sur la faille de San Andreas aux risques sismiques très élevés, les espaces verts très peu présents, l'écologie on n'en parle pas...
Les transports urbain sont quasi inexistants et très défaillants. A Los Angeles, ne pas avoir son (ou ses) gros cylindré(s) est signe d'échec social et tout le monde se déplace en voiture : c'est ça la vie américaine! Cette ville cosmopolite compterai plus de 50% d'hispaniques et est le premier point d'entrée d'immigrants des USA. Autre fait marquant, vous pouvez chercher pendant longtemps le centre-ville de Los Angeles, il n'en existe pas...
Pour résumer, Los Angeles est une ville aux contrastes frappants et aux problèmes majeurs (smog, déficience des transports publics, criminalité, ghettos, gangs,...) qui tire sa réussite de son importante activité culturelle et scientifique avec la présence de musées et d'entreprises de rayonnement international. Rendez-vous dans quelques années avec la crise de l'automobile et les problèmes liés à la gentrification...