C'est actuellement la 3ème plus grande ville au monde après Tokyo et New-York, mais la deuxième en terme d'aire urbaine avec ses près de 27 millions d'habitants.
Bien que beaucoup de personnes pensent Mexico D.F. est sous développée et dangereuse, j'ai plutôt eu l'impression de me balader dans une ville moderne et sécurisée. Essayons d'analyser pourquoi...
Cette mégalopole, centre politique et culturel du pays, a beaucoup à offrir. Tout d'abord de par son passé et son histoire. Le centre historique est remarque, très vivant et vaut le détour, en particulier la "plaza Zocalo", "el templo Mayor", la Cathédrale métropolitaine, le palais des Beaux-Arts, la rue Madero et la "plaza de Alameda". Les bâtiments sont remplis d'histoire et on peut aussi analyser aisément les problèmes liés à l'instabilité du sol. Les espaces de verdure restent cependant quasi inexistants.
Il est à savoir qu'auparavant Mexico était une ville construite autour d'un lac, entourée de volcans en activités, quadrillée par de nombreuses rivières et contenait de nombreux temples. Aujourd'hui, les roches volcaniques du site universitaire de l'UNAM, inscrit au patrimoine mondial de l'humanité, et les vestiges du temple Mayor en sont les preuves du passé.
Quant aux transports, qu'il soient collectifs ou individuels, la ville agit beaucoup et tente de se mettre au vert. Le métro de Mexico, le même que celui de Paris, est très performant et dessert l'ensemble de la ville avec ses 12 lignes. Il parait même que ce serait l'un des métros des plus performants au monde...
Le "metrobús", ou bus en site propre, fonctionne aussi très bien et permet d'éviter les embouteillages aux heures de pointe avec 4 lignes au compteur.
Ou encore, pourquoi pas se balader avec "l'ecobici", très peu utilisé car les aménagements sont assez barbares, tout comme dans notre capitale, mais fonctionnent plutôt bien.
C'est le problème lorsque la voiture reste le transport principal. En effet la plupart des habitants de la capitale mexicaine naviguent en voiture. Il est alors normal aux heures de pointes de passer de longues heures bloqué dans les embouteillages. Cependant, une voie "express" aérienne très performante existe, mais payante, c'est à dire réservée pour une certaine élite. Elle est utilisée par une certaine classe sociale. Les voitures sont aussi contrôlées pour limiter le rejet de CO2, mais la pollution se ressent énormément et il est normal à Mexico d'apercevoir un nuage de pollution quotidien. L'étalement urbain augmentant à grande vitesse dans la métropole, les banlieusards sont rendus à utiliser l'automobile car les moyens de transport collectif ne s'étendent pas en périphérie.
Cependant cette métropole doit faire face aux problèmes majeurs d'une métropole des pays d'Amérique du Sud, soit : grandes différences entre classes sociales, saturation des axes routiers, insécurité, corruption, explosion démographique.
Bien entendu, ces problèmes, que l'on vive à Santa Fé (nouveau quartier huppé), ou que l'on travaille le long de "l'Avenida Reforma", se ressentent très peu comparé à ceux rencontrés dans les zones insalubres en périphérie de la ville.
Mexico, en bonne voie, doit alors élargir ses limites d'action et donner plus d'importance à sa banlieue pour limiter les contrastes.