Kuala Lumpur, la jungle urbaine

     La capitale Malaisienne a de quoi surprendre. Le territoire fédéral de Kuala Lumpur, créé en 1971, avec ses 6 millions d'habitants, doit sa richesse aux importants gisements d'hydrocarbures. Les banques et télécoms y sont présents en masse.

Le groupe Petronas en est le siège principal, groupe qui donna même le nom à ces fameuses tours, les Tours Petronas, plus grandes tours au monde 10 ans plus tôt (452m), signe du développement exceptionnel du pays.

L'architecture y est très variée : malaise, islamique, chinoise, indienne,... 
Le marché central est un très bon endroit pour observer la richesse culturelle de la ville.

La végétation est aussi très abondante ce qui en fait une ville arrachée à la jungle, et les métros aériens et souterrains, quoique assez anciens, sont assez performants et permettent de relier les principales parties de la ville.

Même si aujourd'hui la croissance économique du pays est plus lente qu'auparavant, Kuala Lumpur reste une ville très riche en Asie du Sud.

Singapour l'irréprochable ?

     Singapour, une des villes la plus surprenante depuis le début de mon périple. Cette Cité-Etat et république autonome, abritant plus de 5 millions d'habitants, s'est construite sur plusieurs îles. L'île principale formant en grande partie la ville serait même urbanisée à 100%, fait remarquable!!

Singapour l'exemple? L'irréprochable? Mais pourquoi donc? Il est très simple d'expliquer cela...

Ce micro pays est un des plus développé au monde, même si cela peut paraitre surprenant en Asie du sud. Le système mis en place par le gouvernement est remarquable. Cette "Suisse d'Asie" a une très haute qualité et niveau de vie. On y trouve la plus grande concentration de millionnaires et des avenues réputées comme la Orchard Road, qui serait aujourd'hui la plus belle avenue au monde (avant les Champs-Élysées).

La sécurité y est omniprésente à toute heure et Singapour serait même la ville la plus sûre au monde. Les grèves sont interdites.
Ville aussi parmi la plus propre au monde : il est à savoir qu'il est difficile de trouver des chewing-gum au sol ou des crachats dans la ville car ces actes sont réprimandés pour la maudite somme de 1 000 dollars Singapouriens, soit 590 euros. Ça laisse réfléchir...

Ville Jardin avec une végétation exceptionnelle due à son climat équatorial avantageux. 

Ville à la réussite exceptionnelle en terme d'économie, d'éducation, ou de santé. 

Ville à l'urbanisme surprenant. Les projets Singapouriens sont souvent montrés en exemple dans ce domaine, ainsi que dans le domaine du Développement Durable, comme le récent "Gardens by the Bay", futur plus grand parc de biodiversité au monde (1/3 du parc est actuellement ouvert au public), ou encore l'Hotel Marina Bay Sands.

Ville à la mixité ethnique exceptionnelle. On compte environ 75% de population chinoise, mais aussi des quartiers indiens ou malais, et une trentaine des dialectes différents!!

Ville maritime idéalement située, Singapour est le deuxième port au monde en terme d'exportations après Shanghai.

Alors, Singapour irréprochable?? Pas vraiment...

A Singapour, la démocratie autoritaire mise en place nous rappelle que nous ne sommes simplement que des pions qui sont déplacés au bon vouloir du gouvernement. Les milliers de caméras installées dans ma ville sans cesse braquées sur vous et les centaines de policiers en civil vadrouillant dans la ville vous donnent l'impression d'être dans une bulle contrôlée où tout dérapage est interdit et sanctionné. Cela me rappelle même le film "Truman Show". L'ensemble des populations ethniques cohabitent parfaitement, voire trop parfaitement souvent, et nous fait réfléchir sur le sujet. Après quelques recherches, j'ai compris que des "quotas ethniques" sont de règle, et les mélanges sociaux dans les logements collectifs sont très bien dosés, comme une bonne recette de cuisine. Ces blocs d'habitations sont entretenus et présents dans toute la ville, et non pas seulement en banlieue.

Faisons un tour au large de Sentosa Island pour apercevoir des centaines de pétroliers, et comprendre que l'aspect Développement Durable, écologique et environnemental souvent mis en avant de la ville, est assez illusoire ...

Singapour est irréprochable en proposant une qualité de vie et un urbanisme exceptionnel, oui, mais il ne faut pas en oublier la valeur sociale et l'épanouissement de ses citoyens...

Motorbike madness à Hô-Chi-Minh-Ville

    Imaginons un instant si chaque habitant à Paris utilisait une moto individuelle plutôt qu'une voiture collective. On aurait alors de 5 à 6 millions de motos circulant dans la région francilienne pour ce qui est de la population active.

Ce fait, quoique effrayant, est applicable dans la métropole Vietnamienne! A Hô-Chi-Minh-Ville, les "motorbikes" et les "moto-taxis" sont omniprésents, et ne pas avoir sa propre moto est en quelque sorte une erreur car ce moyen de transport est le plus approprié dans la ville. Être piéton à Hô-Chi-Minh-Ville est un métier à part entière, et mieux vaut fermer les yeux quand l'on veut traverser la chaussée...
De nombreux bus sont présents et des taxis climatisés. Peu de voitures individuelles sont à signaler. 

Il est à savoir qu' Hô-Chi-Minh-Ville n'est pas la capitale (Hanoï l'est), même si elle est la ville la plus peuplée au Vietnam avec ses 10 millions d'habitants, et qu'elle est le centre économique le plus important du pays.

Anciennement Saïgon, Hô-Chi-Minh-Ville ("Ville" pour ne pas confondre avec le nom de son leader historique lors de la chute de Saïgon) tente de se moderniser et de tourner la page de son passé, avec par exemple la récente construction de la "Financial Tower", design inspiré par la fleur de Lotus, signifiant modernité et développement pour le pays, construite par l'agence française AREP.

Cependant, le passé n'est pas révolu : les principaux bâtiments qui font la fierté de la ville (Cathédrale Notre-Dame, Poste Centrale, Opéra, Hôtel de Ville, etc...) sont les vestiges laissés impacts de la colonisation, et beaucoup d'habitants continuent de nommer la ville Saïgon.

De plus, les contrastes centre-ville/banlieue frappants et l'absence quasi totale de transports collectifs évoquent un manque de moyens important et l'impuissance de la municipalité.

Hô-Chi-Minh-Ville doit revoir l'ensemble de son système urbain incessamment sous peu pour espérer un avenir meilleur.

Phnom Penh souffre...

    En arrivant à Phnom Penh, j'ai eu la réelle impression de passer à un Bangkok miniature, à échelle 10 fois inférieure. Il est très simple d'expliquer ce fait :

Tout d'abord, la capitale cambodgienne ne compte que 1,5 million d'habitant ce qui en fait la ville la plus peuplée au Cambodge. 

A Phnom Penh on va donc retrouver les mêmes moyens de transport qu'à Bangkok avec une présence forte du Tuk-Tuk (le seul changement est qu'à Phnom Penh un Tuk-Tuk contient 4 places assises, et non seulement 2 comme en Thaïlande), puis quelques voitures et taxis cherchant à se faire une place. Seulement, aucun transport public n'existe en ce jour.

La congestion urbaine est donc nettement inférieure mais le code de la route toujours aussi quasi inexistant.

Cette ancienne "perle d'Asie" à l'époque de l'Indochine française souffre aujourd'hui d'un réel manque de moyens pour se faire une place parmi les grandes villes asiatiques et le retard s'accumule de jours en jours.

Bien que la capitale soit le centre économique et politique du pays, les moyens en terme d'aménagement et transports urbains sont très faibles, les priorités sont donc forcément orientées vers le tourisme. A Phnom Penh aucun plan d'urbanisme et un développement anarchique.

Tourisme impulsé par un impact Européen très important laissant sur son passage des boulevards et bâtiments au style entièrement Européen, ainsi que la présence des temples d'Angkor à quelques heures de route. De plus, beaucoup de personnes âgées sont capables de parler français.

Le bâtiment de l'indépendance, le Grand Palace et le marché central sont donc les attractions phares de la ville.

Bien que la ville se soit développée le long du Mékong et du Tonlé Sap, ces fleuves sont très peu mis en valeur par la municipalité.

Phnom Penh doit donc trouver un second souffle coute que coute...