27 mai 2013

Montréal galerie urbaine


      Montréal, c’est tout d’abord une ville qui s’est développée sur plusieurs îles, à l’image de villes comme Singapour ou Hong-Kong. L’île de Montréal est bien entendu la principale, mais d’autres îles comme l’île Notre-Dame, l’île Sainte-Hélène, l’île des Sœurs ou l’île Bizard sont associées à la ville. L’« Amsterdam d’Amérique du Nord » porte alors bien son nom !
C’est aujourd’hui la deuxième plus grande ville du Canada en matière de population après Toronto. L’aire urbaine comporterait plus de 4 millions d’habitants.

Commençons par s’intéresser au développement urbain de la ville qui s’avère assez spectaculaire. Mais pourquoi donc ?

La majeure partie de la ville s’est développée principalement sur l’île de Montréal, sans parler de l’aire métropolitaine qui comprend 81 villes et s’étend bien au-delà de l’île.

Sur l’île l’urbanisme a deux visages :
- Un visage lié au passé de la ville et l’impact de la colonisation française le long du fleuve Saint-Laurent. C’est en effet ici que se situe le centre historique de la ville, souvent même nommé le « Vieux-Montréal » du fait de son architecture ancienne, composé de ruelles pavées à double sens. La promenade verte aménagée le long du Vieux-Port est remarquable.






- Un visage plutôt contemporain lorsqu’on arrive au quartier d’affaire composé de haut gratte-ciels. Il se situe entre le Vieux-Montréal et la partie Sud du Mont-Royal. L’urbanisme dans cette zone s’effectue sous forme de damier comme dans la plupart des villes Nord-Américaines avec des rues à sens unique. La rue Sainte-Catherine en est un exemple.






Le boulevard Saint-Laurent fût la première artère Nord-Sud de la ville. Aujourd’hui cet axe, nommé « Main Street », est l’âme de Montréal pour beaucoup et s’y promener vous permet d’apercevoir toute la diversité de la richesse Montréalaise. Long de 11 kilomètres, il relie le cœur historique au cœur financier et croise la plupart des artères principales de la ville. Cet axe branché, artistique et à la vie culturelle intense est fermé une fois par an pour se transformer en axe piéton grandeur nature. Pour la petite histoire, la « Main » était réputée comme libertine à l’époque, ce qui valut le surnom de « Sin City », ou « Ville du Péché » à la ville.
Le Mont-Royal domine la ville du haut de ses 234 mètres de hauteur. Aucun gratte-ciel ne le surplombe. Le gratte-ciel le plus haut de la ville est le « 1000 de La Gauchetière » avec 205 mètres.
Mais le plus surprenant à Montréal, c’est sa vie souterraine ! Le RESO, nom donné au réseau souterrain de la ville, est « le plus vaste réseau de galeries intérieures au monde », comme souvent mentionné sur les plans, avec plus de 30 kilomètres de galeries ! Il est découpé en plusieurs tronçons. Le tronçon central, situé entre les stations de métro McGill et Bonaventure, est le plus important car il est le cœur de la ville souterraine et comprend des accès directs à la Place Ville-Marie (conçu par Leoh Ming Pei) et au centre Eaton. Cette  alternative urbaine est la conséquence du climat humide et des fortes variations de température que connait la ville.


La métropole fonctionne malheureusement comme la plupart des villes Nord-Américaines : l’étalement urbain est important, la densité y est faible hormis au niveau du centre financier et l’utilisation des transports individuels reste élevée. De plus de nombreuses friches sont contaminées du fait du passé industriel de la ville. L’automobile est le transport principal pour les habitants. Malgré les nombreux échangeurs routiers le trafic y est important, tout comme la pollution atmosphérique, le smog et la congestion urbaine. La proximité des États-Unis et de grandes métropoles Américaines (New-York, Boston) ne facilite pas la tâche…

Les transports collectifs y sont nombreux. Le métro de Montréal est l’un des plus performants d’Amérique du Nord concernant sa ponctualité, sa rapidité et son efficacité. Il est de plus propre, sécurisé et simple d’utilisation. La STM (Société de Transports de Montréal) fut nommée « Meilleure société de transport d’Amérique du Nord » en 2010. La station Berri-UQAM est la plus desservie et la plus fréquentée du réseau car 3 des 4 lignes de métro passent par celle-ci. Elle se situe entre la rue Berri et le boulevard de Maisonneuve, UQAM désignant l’Université du Québec à Montréal, desservie par cette station. C’est même à cette station que l’on retrouve la principale gare d’autocars desservant des villes du Canada et des États-Unis. Des nombreux bus, minibus urbain et trains de banlieue sont aussi présents dans la métropole Canadienne.


Le vélo reste toutefois un moyen de déplacement très utilisé par les Montréalais. Avec 800 kilomètres de pistes cyclable d’ici 2015, plus de 5 000 vélos et plus de 400 stations à disposition, Montréal est l’une des 10 plus grandes villes cycliste au monde !
Le vélo en libre-service BIXI, mis en place en 2009 à Montréal, a connu une telle réussite après son implantation qu’il s’est développé par la suite dans d’autres grandes métropoles mondiales. Déjà évoqué dans mes articles sur Washington DC et Toronto, vous le retrouverez aussi dans d’autres villes comme Boston et Québec Ville. Les prix de BIXI sont compétitifs et les vélos de qualité. Il y a le choix d’obtenir une clé BIXI sous engagement.



Pourquoi BIXI ? Tout simplement un mélange de Bicycle et Taxi, ingénieux, non ? Aux Etats-Unis et en Australie, BIXI est cependant géré par la compagnie « Alta Bike Share ». C’est donc pour cela que certaines villes ont choisi leur propre noms de vélos en libre-service, et ne comportent pas le terme « bixi ».

Pour résumer :
- Au Canada : Bixi Montréal à Montréal, Bixi à Québec Ville, Bixi Toronto à Toronto et Capital Bixi à Ottawa.
- Aux Etats-Unis : Citi Bike à New-York City, Capital Bikeshare à Washington DC, Divvy à Chicago, Hubway à Boston, Bay Area Bikeshare à San Francisco et Nice Ride Minnesota à Minneapolis.
- En Australie : Melbourne Bike Share à Melbourne.
- En Angletterre : Barclays Cycle Hire à Londres.

Montréal tient aussi sa renommée comme étant une ville multiculturelle jeune aux nombreux musées, festivals et spectacles (Festival International de Jazz, festival Juste pour Rire, les FrancoFolies, festival Montréal en Lumière, Grand Prix de Formule 1, etc…), terre d’accueil d’une immigration contrôlée et d’évènements d’ampleur (Exposition Universelle en 1967 et Jeux Olympiques d'été en 1976). L’esplanade de la place des arts, au cœur de la vibrante rue Sainte-Catherine, est le meilleur endroit pour ressentir l’activité culturelle de la ville. Vous y trouverez le musée d’art contemporain.


Le côté artistique se ressent énormément, tant par l’art urbain omniprésent que par la gaîté des maisons colorées de certains quartiers.

« Le monde est un vaste théâtre et nous en sommes tous les acteurs » 











C’est la 2ème ville francophone dans le monde après Paris. On compte 50% de francophones, 35% d’allophone et 15% d’anglophone. Allophone désignant les habitants parlant comme première langue une autre langue que les langues principales utilisées, soit le français et l’anglais.

La qualité de vie y est élevée et Montréal serait même l’une des villes à avoir une des meilleures qualités de vie au monde. Cela s’explique par les nombreux parcs à disposition (plus d’une vingtaine pour plus de 2 000 hectares) avec par exemple le parc Jean-Drapeau sur l'île Sainte-Hélène et sa Biosphère (actuel musée de l'Environnement) au coeur de celui-ci. Le Parc Olympique à l’Est de la ville est adossé au deuxième plus grand jardin botanique au monde. L’Université McGill et l’Université de Montréal ont acquis des renommées mondiales.



Des problèmes de chômage, de pauvreté et de gouvernance urbaine sont cependant à signaler, et la lutte contre la corruption et d’un éventuel système mafieux serait la priorité des Montréalais aujourd’hui. Le chef de Projet Montréal annonce même : « pour prévenir l'émergence d'un nouveau système, les Montréalais doivent voter pour d'autres personnes que ceux qui ont été là durant les 12 années précédentes ». La corruption avait déjà fait plusieurs débats à Montréal dès le début du 20ème siècle. Le CECO (Commission d’Enquête sur le Crime Organisé) voyait même le jour en 1970. Le roman policier Montréalais n’est pas terminé…

                                MONTREAL en quelques mots…
                                Multiculturelle, Métro, Mont-Royal, McGill, Musées, Mafia et « Main »
                                Olympique et Organisations internationales
                                Nature, Navigable
                                Transports en commun et Thermique
                                RESO, Régime Français, Ruelles et Réseau routier
                                Ecosystème, Environnement, Événements et Étalement urbain
                                Animée, Américanisée, Arrondissements et Artistique
                                Langue

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