Montréal, c’est tout d’abord une ville qui
s’est
développée sur plusieurs îles, à l’image de villes
comme Singapour ou Hong-Kong. L’île
de Montréal
est bien entendu la principale, mais d’autres
îles
comme l’île
Notre-Dame, l’île
Sainte-Hélène, l’île des Sœurs ou l’île Bizard sont
associées
à
la ville. L’« Amsterdam
d’Amérique du Nord »
porte alors bien son nom !
C’est aujourd’hui la deuxième plus grande ville du Canada en matière de
population après Toronto.
L’aire urbaine comporterait plus de 4 millions d’habitants.
Commençons par s’intéresser au développement urbain
de la ville qui s’avère assez spectaculaire.
Mais pourquoi donc ?
La majeure partie de
la ville s’est
développée principalement sur
l’île
de Montréal,
sans parler de l’aire
métropolitaine
qui comprend 81 villes et s’étend
bien au-delà
de l’île.
Sur
l’île
l’urbanisme
a deux visages :
-
Un visage lié
au passé
de la ville et l’impact
de la colonisation française
le long du fleuve Saint-Laurent. C’est
en effet ici que se situe le centre historique de la ville, souvent même nommé le « Vieux-Montréal »
du fait de son architecture ancienne, composé de ruelles pavées à double sens. La promenade
verte aménagée le long du Vieux-Port
est remarquable.
-
Un visage plutôt
contemporain lorsqu’on
arrive au quartier d’affaire
composé
de haut gratte-ciels. Il se situe entre le Vieux-Montréal et la partie Sud
du Mont-Royal. L’urbanisme
dans cette zone s’effectue
sous forme de damier comme dans la plupart des villes Nord-Américaines avec des
rues à
sens unique. La rue Sainte-Catherine en est un exemple.
Le boulevard Saint-Laurent fût la première artère Nord-Sud de la
ville. Aujourd’hui
cet axe, nommé
« Main
Street »,
est l’âme
de Montréal
pour beaucoup et s’y
promener vous permet d’apercevoir
toute la diversité
de la richesse Montréalaise.
Long de 11 kilomètres,
il relie le cœur
historique au cœur
financier et croise la plupart des artères
principales de la ville. Cet axe branché,
artistique et à
la vie culturelle intense est fermé
une fois par an pour se transformer en axe piéton grandeur nature.
Pour la petite histoire, la « Main »
était
réputée comme libertine à l’époque, ce qui valut
le surnom de « Sin
City »,
ou « Ville
du Péché »
à
la ville.
Le Mont-Royal domine
la ville du haut de ses 234 mètres
de hauteur. Aucun gratte-ciel ne le surplombe. Le gratte-ciel le plus haut de la ville est le « 1000 de La Gauchetière »
avec 205 mètres.
Mais le plus surprenant à Montréal, c’est sa vie souterraine ! Le
RESO, nom donné au réseau souterrain de la ville, est « le plus vaste réseau
de galeries intérieures au monde », comme souvent mentionné sur les plans,
avec plus de 30 kilomètres de galeries ! Il est découpé en plusieurs
tronçons. Le tronçon central, situé entre les stations de métro McGill et
Bonaventure, est le plus important car il est le cœur de la ville souterraine
et comprend des accès directs à la Place Ville-Marie (conçu par Leoh Ming Pei)
et au centre Eaton. Cette alternative
urbaine est la conséquence du climat humide et des fortes variations de
température que connait la ville.
La métropole fonctionne malheureusement comme la plupart des villes
Nord-Américaines : l’étalement urbain est important, la densité y est
faible hormis au niveau du centre financier et l’utilisation des transports
individuels reste élevée. De plus de nombreuses friches sont contaminées du fait du passé industriel de la ville. L’automobile
est le transport principal pour les habitants. Malgré les nombreux échangeurs
routiers le trafic y est important, tout comme la pollution atmosphérique, le
smog et la congestion urbaine. La proximité des États-Unis et de grandes
métropoles Américaines (New-York, Boston) ne facilite pas la tâche…
Les transports collectifs y sont nombreux. Le métro de Montréal est l’un des plus performants d’Amérique du Nord concernant sa ponctualité, sa rapidité et son efficacité. Il est de plus propre, sécurisé et simple d’utilisation. La STM (Société de Transports de Montréal) fut nommée « Meilleure société de transport d’Amérique du Nord » en 2010. La station Berri-UQAM est la plus desservie et la plus fréquentée du réseau car 3 des 4 lignes de métro passent par celle-ci. Elle se situe entre la rue Berri et le boulevard de Maisonneuve, UQAM désignant l’Université du Québec à Montréal, desservie par cette station. C’est même à cette station que l’on retrouve la principale gare d’autocars desservant des villes du Canada et des États-Unis. Des nombreux bus, minibus urbain et trains de banlieue sont aussi présents dans la métropole Canadienne.
Le vélo reste toutefois
un moyen de déplacement
très
utilisé
par les Montréalais. Avec 800
kilomètres de pistes cyclable d’ici 2015, plus de 5 000 vélos et plus de 400
stations à disposition, Montréal est l’une des 10 plus grandes villes cycliste
au monde !
Le vélo en libre-service BIXI, mis en place en 2009 à Montréal, a connu
une telle réussite après son implantation qu’il s’est développé par la suite
dans d’autres grandes métropoles mondiales. Déjà évoqué dans mes articles sur
Washington DC et Toronto, vous le retrouverez aussi dans d’autres villes
comme Boston et Québec Ville. Les prix de BIXI sont compétitifs et les vélos de
qualité. Il y a le choix d’obtenir une clé BIXI sous engagement.
Pourquoi BIXI ? Tout simplement un mélange de Bicycle et Taxi,
ingénieux, non ? Aux Etats-Unis et en Australie, BIXI est cependant géré
par la compagnie « Alta Bike Share ». C’est donc pour cela que certaines
villes ont choisi leur propre noms de vélos en libre-service, et ne comportent
pas le terme « bixi ».
Pour résumer :
- Au
Canada : Bixi Montréal
à Montréal, Bixi à Québec Ville, Bixi Toronto à Toronto et Capital Bixi à
Ottawa.
- Aux
Etats-Unis : Citi Bike à New-York City, Capital Bikeshare à Washington DC, Divvy à Chicago, Hubway à Boston, Bay Area Bikeshare à San Francisco et Nice Ride Minnesota à
Minneapolis.
- En
Australie : Melbourne Bike Share à Melbourne.
- En
Angletterre : Barclays
Cycle Hire à Londres.
Montréal tient aussi sa renommée comme étant une ville multiculturelle jeune
aux nombreux musées, festivals et spectacles (Festival International de Jazz, festival
Juste pour Rire, les FrancoFolies, festival Montréal en Lumière, Grand Prix de
Formule 1, etc…), terre d’accueil d’une immigration contrôlée et d’évènements d’ampleur
(Exposition Universelle en 1967 et Jeux Olympiques d'été en 1976). L’esplanade
de la place des arts, au cœur de la vibrante rue Sainte-Catherine, est le
meilleur endroit pour ressentir l’activité culturelle de la ville. Vous y
trouverez le musée d’art contemporain.
Le côté artistique se ressent énormément, tant par l’art urbain
omniprésent que par la gaîté des maisons colorées de certains quartiers.
« Le monde est un vaste
théâtre et nous en sommes tous les acteurs »
C’est la 2ème ville francophone dans le monde après Paris. On compte 50% de francophones, 35% d’allophone et 15% d’anglophone. Allophone désignant les habitants parlant comme première langue une autre langue que les langues principales utilisées, soit le français et l’anglais.
La qualité de vie y est élevée et Montréal serait même l’une des villes à
avoir une des meilleures qualités de vie au monde. Cela s’explique par les
nombreux parcs à disposition (plus d’une vingtaine pour plus de 2 000 hectares) avec par exemple le parc Jean-Drapeau sur l'île Sainte-Hélène et sa Biosphère (actuel musée de l'Environnement) au coeur de celui-ci. Le Parc Olympique à
l’Est
de la ville est adossé
au deuxième
plus grand jardin botanique au monde. L’Université McGill
et l’Université de Montréal ont acquis des renommées mondiales.
Des problèmes de chômage, de pauvreté et de
gouvernance urbaine sont cependant à signaler, et la lutte contre la corruption
et d’un éventuel système mafieux serait la priorité des Montréalais aujourd’hui.
Le chef de Projet Montréal annonce même : « pour prévenir l'émergence d'un nouveau système, les Montréalais
doivent voter pour d'autres personnes que ceux qui ont été là durant les
12 années précédentes ». La corruption avait déjà fait plusieurs
débats à Montréal dès le début du 20ème siècle. Le CECO (Commission
d’Enquête sur le Crime Organisé) voyait même le jour en 1970. Le roman policier
Montréalais n’est pas terminé…
MONTREAL en
quelques mots…
Multiculturelle, Métro, Mont-Royal, McGill, Musées, Mafia et « Main »
Olympique et Organisations internationales
Nature, Navigable
Transports en commun et Thermique
RESO, Régime Français, Ruelles et Réseau routier
Ecosystème, Environnement, Événements et Étalement urbain
Animée,
Américanisée, Arrondissements et Artistique
Langue
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