Detroit, ville portuaire d’envergure, hub international et berceau de l’automobile, avait tout pour réussir.
A l’époque on la surnommait
« Motor City ou encore « Motown », tellement l’industrie
automobile y était représentée avec l’implantation de grands constructeurs
comme Ford, Chrysler ou General Motors. Detroit, ce fut l’effervescence du rêve
Américain.
Depuis, bien des choses ont changé.
La ville a connu une crise industrielle sans précédent : maisons
abandonnées en pourtour de centre-ville, insécurité omniprésente, chômage, parkings
abandonnés, nombreuses friches industrielles, etc…
La ville compte aujourd’hui
700 000 habitants et aurait perdu plus d’un million d’habitants depuis le
début des années 60 suite au déclin industriel, à la délocalisation des grands
constructeurs automobiles et à l’exode rural. L’équivalent de Manhattan est
inhabité à Detroit. Son nouveau surnom « Ghost City », ou ville
fantôme, lui va mieux dorénavant.
Son agglomération, Metro Detroit,
quant à elle, rassemble 4.5 millions d’âmes. Il suffit de se rendre à Ann
Arbor, siège de la célèbre université du Michigan (une des meilleures au
monde), pour apercevoir clairement les disparités sociales entre la ville même
et les autres villes de l’état. En effet, Ann Arbor serait une des villes à la
plus haute qualité de vie des États-Unis, alors que Detroit serait l’une des
plus meurtrières du pays.
Cependant la ville tente d’améliorer
les choses en mettant en place un plan de renouvellement urbain, même si les
moyens sont très limités. Avec plus de 18.5 milliards de dollars de dettes,
cela n’arrange pas les choses… Un métro aérien existe et un réseau de bus
plutôt déficient. L’aéroport de détroit, quant à lui, est l’un des plus
performants au monde.
Avec ses dettes insurmontables,
Detroit peut-elle éviter la faillite annoncée et assurer l’équilibre
urbain ?
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